Chaque église honore un saint* ou une sainte* qui lui donne son nom. Ce saint est lié à l’histoire de l’évangélisation. Il y est représenté par une statue ou un vitrail ou les deux. Il est aussi parfois représenté sur une bannière de procession.

Chaque saint a un attribut qui permet de le reconnaitre.

*Parmi les chrétiens, certains sont déclarés saint après leur mort car ils ont vécu selon l’esprit de l’évangile.

La paroisse Notre Dame du Puy aux Lacs comprend trois églises.

Eglise de Mazières en Mauges

Saint Radegonde est une des grandes figures de sainteté du Poitou.

Fille du roi de Thuringe, Radegonde avait treize ans quand les fils de Clovis s’entendirent pour assassiner son père et s’emparer de son pays en 531. Elle échut comme butin de guerre à Clotaire, alors roi brutal et débauché de Soissons qui l’épousa et elle devint reine durant une vingtaine d’années.

Préférant renoncer à son titre de reine pour servir les pauvres, elle fonde un monastère à Poitiers après avoir fui le roi Clotaire son mari dont la soif de pouvoir l’a conduit à massacrer sa propre famille.

Elle y passa trente années de bonheur et de paix. Plus de deux cents jeunes filles de la noblesse franque l’y rejoignirent.

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Sainte Radegonde

Les chrétiens catholiques et orthodoxes accordent une place particulière à Marie, mère de Jésus. Plusieurs noms la désignent « Marie de Nazareth », « Sainte Vierge », « Vierge Marie » ou encore « Notre-Dame », « Mère de Jésus », « Mère des hommes »…

Comme à La Tessoualle, de nombreuses églises lui sont dédiées.

L’église de La Tessoualle est vénérable

Les traces écrites les plus anciennes remontent à 1123, la paroisse étant un prieuré de l’abbaye de la Trinité de Mauléon, ce qu’elle restera jusqu’en 1791.

Son nom originel était Notre Dame, la présentation au temple. Ce nom qui fut utilisé jusqu’à récemment explique le tableau situé au-dessus de la porte d’entrée.

Elle subit des dommages à plusieurs reprises, incendiée 2 fois. Elle a aussi eu plusieurs agrandissements : en 1713 et 1820, date aussi de la reconstruction du clocher après l’incendie révolutionnaire. Depuis, elle est restée dans sa configuration spatiale.

Toute le long du 19è siècle, les curés qui se sont succédé ont procédé à l’embellissement pour la faire passer d’une église rustique avec des voutes en gros lambris et des petites fenêtres à ce qu’elle est aujourd’hui.

L’embellissement de l’église

C’est le curée Jean-Baptiste LEBLANC (de 1858 à 1887) qui la jugeant suffisamment grande, décida de l’embellissement que nous avons aujourd’hui en y entreprenant de nombreux travaux : construction des autels latéraux, refonte du chœur avec ses vitraux et ses boiseries, reprise et achèvement des voutes en briques puis ouverture des grands baies de la nef avec les vitraux dédiés à la vie de Marie. Cela nous donne un ensemble religieux très homogène avec deux sujets principaux :

  • Dans le chœur, les différentes alliances de Dieu et des hommes partant de la fresque de la Genèse au plafond du chœur pour se poursuivre d’un côté avec l’autel de l’Alliance et les boiseries et statues du chœur. De l’autel de la vierge, ces boiseries donnent le chemin à suivre en lien avec Marie ;
  • Dans la nef, les vitraux retraçant la vie de la Vierge Marie depuis sa consécration au service du temple jusqu’à l’Assomption. Il faut les découvrir en partant du bas à droite et en remontant, puis du bas à gauche* ;
  • Les statues des autels sont des œuvres d’Henri BAREME.

Le chemin de croix

Cet ensemble fut complété quelques années plus tard par les tableaux du Chemin de Croix réalisés par les ateliers CHAUVET à Paris. Ces tableaux ont été prédisposés en fresque au début des années 1970. L’autel date de la même époque, l’autel précédent avec un baldaquin n’étant pas approprié aux modalités du culte après le concile Vatican II.

L’ensemble de l’église traduit la dévotion à la Vierge Marie avec dans le passé plusieurs confréries : Confrérie des agonisants, confrérie des enfants de Marie.

Les baies du chœur

Les baies du chœur représentent trois personnages, au centre la Vierge et de chaque côté ses parents.

A gauche, Saint Joachim, le père de la Vierge. Il est représenté avec un bâton de marche et un livre, la bible, marquant la continuité de l’histoire du peuple juif.

La Vierge est représentée dans une vision céleste. Elle a les attributs de la femme de l’apocalypse : la lune sous les pieds et la couronne d’étoiles. De ses pieds, elle écrase le serpent symbole du mal. Dans le bas, l’inscription « Vierge conçue sans péché, priez pour nous ».

A droite, Sainte Anne accompagne Sainte Marie, sa fille. Elle est représentée lui faisant lire la bible, ancrant ainsi la Vierge dans la tradition hébraïque.

Les vitraux de l’église racontent Marie

L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée appelée Nazareth, à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph, et le nom de la jeune fille était Marie. Luc 1, 26-27

Scène de l’Annonciation, l’ange Gabriel annonce à Marie qu’elle va enfanter. La scène se passe dans la maison.

Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Elisabeth. Or, quand Elisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Elisabeth fut remplie de l’Esprit Saint et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes ». Luc 1, 39-42

Marie rend visite à sa cousine Elisabeth enceinte de Jean-Baptiste qui fut le dernier des prophètes annonçant l’arrivée du Messie.

Il y avait à Jérusalem un homme du nom de Syméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d’Israël et l’Esprit Saint était sur lui. Il vint alors au Temple poussé par l’Esprit, il prit Jésus prit dans ses bras et il bénit Dieu. Luc 2, 25-28

Le 3e vitrail fait référence à la présentation de Jésus au Temple à l’âge de 8 jours où ses parents et lui furent accueillis par Siméon, homme juste, et Anne, prophétesse.

Près de la croix de Jésus se tenaient debout sa mère, la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas et Marie de Magdala. Jean 19, 25

Ce vitrail montre la crucifixion de Jésus avec les saintes femmes et Saint Jean.

On n’entre pas dans une maison sans parler au portier ! Eh bien, La Sainte Vierge est la portière du Ciel. Aucune grâce ne vient du Ciel sans passer par ses mains. Le Saint Curé d’Ars

Ce vitrail illustre l’élévation de Marie au ciel corps et âme (assomption).

Au milieu du XIXe siècle, l’église est devenue trop petite pour la population et en 1855, des intempéries l’endommagent. Le maire, M. DROUET et le curé MENARD décident avec le conseil municipal de construire une nouvelle église.

La nouvelle église est consacrée le 12 octobre 1858.

Le nom de Saint Emmeran

Le nom de Saint Emmeran reste attaché à l’abbaye bénédictine de Kleinelfdorf qui s’éleva plus tard sur son tombeau et devint le but d’un pèlerinage. Il serait né à Saint Maxent et fut donc particulièrement vénéré dans le Poitou*. Saint Emmeran fut évêque. Il aurait été mis à mort pour la foi du Christ et mourut martyr à Ratisbonne en Bavière vers 690.

*Avant de faire partie de la commune de Cholet en 1973, donc au diocèse d’Angers, Le Puy Saint Bonnet faisait partie des Deux-Sèvres et du diocèse de Poitiers.

Les vitraux du chœur

Il a les attributs d’un évêque, une mitre (coiffure en pointe), une crosse (car il est à l’image de Jésus, le pasteur qui conduit ses brebis). Il fait un geste de bénédiction.

Un bénitier

A l’entrée de l’église, le bénitier peut contenir de l’eau bénite. Pour un chrétien, plonger la main dans cette eau puis faire son signe de croix rappelle le baptême.

La croix

La croix est le signe des chrétiens car Jésus est mort sur une croix. Elle peut être représentée avec ou sans Jésus. Les chrétiens croient que Jésus au-delà du tombeau est vivant pour toujours.

L’église du Puy Saint Bonnet abrite une très grande croix avec le Christ, remarquable statue en bois du XVIIIe siècle de style renaissance… Cette croix n’est pas signée mais le travail soigné de la sculpture laisse à penser qu’elle est l’œuvre d’un grand maitre.

L’autel

L’autel est la table où le prêtre célèbre la messe.

Messe pour remercier le Père Fidney Minko avec les Pères Maurice SANOU et Christophe Oula BARRO – septembre 2022

L’ambon

L’ambon est un pupitre d’où on proclame la Parole de Dieu que nous livre la Bible.

Dans l’église Saint Emmeran au Puy Saint Bonnet, quatre panneaux de bois décorent l’ambon. Ils représentent les quatre évangélistes. On peut les reconnaitre grâce à leurs attributs : Saint Luc avec un taureau, Saint Marc avec un lion, Saint Matthieu avec un ange et Saint Jean avec un aigle.

Les cloches

Les statues et les vitraux

Les statues et les vitraux représentent Jésus, la Vierge Marie, des Saints et évoquent leur personnalité ou leur histoire…

Le chemin de croix

Les bancs

Les bancs accueillent tous ceux qui viennent se recueillir ou célébrer. Au Puy Saint Bonnet, ils datent de la moitié du XIXe siècle.

Sources : Sites de la conférence des évêques de France – Glossaire – Nominis… et documents sur l’histoire locale